VILLAGE GAULOIS PRIMITIF (source La Documentation par l'image, 1953) J'observe la gravure: Où sont construites les habitations? Quelles formes ont-elles? Quel matériau les compose? Comment sont habillés les Gaulois? Quelles sont leurs occupations? Quels outils emploient-ils? Quels animaux domestiques remarques-tu? Je cherche à étendre mes connaissances. - Les habitations gauloises étaient ordinairement placées sur la lisière des bois ou sur le bord des fleuves. Les maisons, de forme ronde et surmontées d'un toit cônique, étaient de bois, quelquefois de pierres brutes jointes avec de la terre glaise ; d'autres fois les murailles du logis étaient faites de deux claies d'osier fixées à quelques centimètres l'une de l'autre et dans l'intervalle desquelles on pétrissait de la terre argileuse et de la paille hachée. Le toit descendant fort bas, on gagnait de la hauteur en creusant le sol de l'habitation jusqu'à une certaine profondeur et l'on entrait, ou plutôt l'on descendait par une petite rampe ménagée devant la porte. « Jetons un coup d'oeil à l'intérieur : quelques vêtements, des armes, des outils pendent accrochés aux murailles; là, dans un coin, une quenouille chargée de filasse et des fuseaux ; à terre, un ou deux paniers, des corbeilles d'osier. Pour tout ustensile de ménage, nous trouvons quelques pots de terre pour renfermer ou faire cuire les aliments, peut-être un petit baril ou un seau de bois. Point de foyer ni de cheminée.., ou plutôt vous appellerez foyer, si vous voulez, une aire de pierres plates au beau milieu de la maison; là, on allume le feu pour se chauffer, pour faire la cuisine - pauvre cuisine; la fumée s'élève, monte vers le toit, séjourne, s'en va comme elle peut par la fenêtre ou par de petits trous ménagés en haut de la couverture, Mais que vois-je ? là-haut, pendus aux chevrons noircis de suie, des quartiers de porc salé, des jambons qui fument tout à loisir... Evidemment, c'est ici qu'ont dû être inventées les viandes fumées ! ». C. DELON. (Histoire d'un village avant la Révolution). « La porte de la maison était décorée des crânes des ours, des loups, des aurochs, des élans tués à la chasse et aussi des crânes de guerriers tués à la guerre. Plus il y avait de têtes humaines de clouées dans le pisé avec des broches de bois, plus l'hôte admis dans cette demeure comprenait qu'il entrait chez un grand chef, fameux par ses exploits». (A. RAMBAUD, L'anneau de César).